Lettre aux spectateurs (et à Kad)
Chères spectatrices, chers spectateurs, cher Kad Merad,
OUI, la place de cinéma est trop chère. C’est pour ça qu’a « La Trace », nos tarifs n’ont pas augmenté depuis 2015 et que le prix d’une place (plein tarif) est toujours de 6,50 €. Et avec l’envie de nous être fidèle, la place ne vous coutera que 5,50 € grâce à la carte d’abonnement de 10 entrées (valable 1 an et non nominatif).
Alors quand certains de mes collègues pratiquent le plein tarif à plus de 10€, il faut donner quelques explications :
- Seulement 19% des clients fréquentant ces lieux (avec de nombreuses salles) payent le prix fort. Les autres ont une carte de réduction, sont dans une tranche d’âge avantageuse, vont sur des séances du matin ou ont un CE qui participe… du coup le prix moyen en France d’une place de cinéma est de : 7,05€.
- Sur le prix du billet, il reste un peu plus de 30% de la recette pour la salle qui doit payer ses frais de fonctionnement. Ses frais qui n’ont cessé d’augmenter depuis 7 ans et qui ont enregistré une accélération fulgurante ces derniers mois.
- Le reste se sont des prélèvements obligatoires et des taxes qui se répartissent ainsi entre la TVA (5,50%), la TSA (10,72%), la Sacem (1,21%) … et surtout la part distributeur pour un montant de 50% du prix du billet. Alors, cher Kad, vous ne pouvez pas être sans savoir que ce qui compose une partie de votre rémunération est issu de ces 50% de la recette faite par les salles de cinéma.
Maintenant, cher Kad, j’ose vous reposer cette question : le loisir préféré des français, qui est le moins cher de tous, est-il selon vous trop cher ???
Bien sûr, ma politique tarifaire modérée qui permet de favoriser la mixité sociale est en danger. Notamment à cause des frais bancaire liés à vos règlements en carte bleue. Ces frais fixes (comme la location d’un terminal) et variable (comme le montant du % de la commission bancaire) représentent 0,11€ par place. Dans un effort collectif, merci de privilégier, quand vous le pouvez le paiement par chèque ou espèces pour limiter les frais de fonctionnement et retarder le plus longtemps possible l’augmentation de nos tarifs.
Thierry GEORGEL
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